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Le coing contre les troubles digestifs et le reflux gastro-œsophagien ?
Quand on pense au coing, on pense en premier lieu à la marmelade. Mais il peut bien sûr être mis en valeur de nombreuses autres manières, et par ailleurs il apporte bien plus qu’un petit délice en bouche ! Troubles digestifs, nausées et reflux gastro-œsophagien… on vous explique tout ça dans cet article.
Par Patrick, Co-fondateur de nutriting et expert en nutrition
Publié le 22 juin 2023, mis à jour le 17 octobre 2023
Qu’est-ce que le coing ?
Les origines du coing
Originaire d’Iran et du Caucase, le coing est cultivé et consommé depuis plus de 4.000 ans. Pendant la Grèce antique, le coing était très apprécié et était traditionnellement offert aux jeunes époux, gage de fertilité et d’amour.
Bien connu pour sa longue période de conservation, ses multiples applications culinaires et son pouvoir énergétique, ce fruit n’était pas seulement apprécié pour ses saveurs, puisque ses pépins sont également utilisés en médecine et en parfumerie.
Le coing : initiateur de la marmelade
De nos jours, le terme de “marmelade” désigne tout type de confiture de fruits. Mais à l’origine, marmelade signifiait “confiture de coing”, dérivé du nom portugais de ce fruit : le marmelo !
Le coing : un fruit résistant
Le coing doit sa longue conservation à sa surface cotonneuse et veloutée. Quiconque souhaite ajouter du coing dans sa cuisine devra donc éliminer cette peau au moyen d’une brosse.
Pour autant, cette surface épaisse éloigne les vers, insectes ou oiseaux et aucune protection n’est nécessaire pour le coing.
Ainsi, le coing sera pratiquement toujours “bio” !
Les bienfaits du coing pour la santé
Bienfait du coing : vitamine C, cuivre et potassium
Au niveau vitamines et minéraux, le coing est avant tout une source de vitamine C, puisqu’il apporte l’équivalent de 18,75% des VNR aux 100 g. Ceci dit, étant consommé cuit, une partie de la vitamine C sera perdue, et il est alors difficile de considérer le coing comme une source véritable de vitamine C.
Il contient également des quantités non négligeables de cuivre (avec 13% des VNR couverts) et de potassium (avec près de 10% des VNR couverts).
Bienfait du coing : riche en flavonoïdes
Par ailleurs, le coing est assez riche en polyphénols. Selon la variété et le génotype, la concentration en polyphénols varie entre 1.700 mg et 3.440 mg aux 100 g.
Entre 78 et 94% de ces polyphénols sont des flavanols (ou flavan-3-ols), des catéchines appartenant à la famille des flavonoïdes.
Même s’il existe assez peu d’études sur le coing spécifiquement, les études montrent que les flavonoïdes issus des aliments, et des fruits et légumes en particulier, ont de nombreux bénéfices sur la santé.
Cela grâce à leurs propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, anti-mutagènes et anti-cancérigènes, couplées à leur capacité à moduler la fonction d’enzymes cellulaires clés.
Bienfait du coing : troubles digestifs, nausées et reflux gastro-œsophagien
Parmi les études plus spécifiques, on peut noter les suivantes :
- Une étude randomisée contrôlée portant sur 76 femmes enceintes montre que le sirop de coing est plus efficace pour luttercontre les nausées de grossesse, que 20 mg de vitamine B6.
- Une étude randomisée en double aveugle portant sur 80 enfants atteints de reflux gastro-œsophagien montre que le sirop de coing est aussi efficace que l’oméprazole, le traitement de référence pour ce symptôme.
- Une étude randomisée portant sur 137 femmes enceintes atteintes de reflux gastro-œsophagien a montré que le sirop de coing est aussi efficace que la ranitidine, un autre traitement de référence pour ce symptôme.
- Enfin, une étude randomisée portant sur 96 enfants atteints de reflux gastro-œsophagien a montré que le traitement de référence, la ranitidine, était plus efficace pris avec du sirop de coing que seul.
Le coing semble donc utile pour les désordres digestifs, en particulier les reflux gastro-œsophagiens, ainsi que les nausées. Il existe quelques études montrant des promesses dans d’autres domaines, mais pour l’heure uniquement sur des animaux, rien encore chez l’humain !
Avez-vous essayé le curcuma ?
Le curcuma est connu pour faciliter la digestion, même si des études plus poussées doivent encore être menées pour bien en comprendre tous les mécanismes. Faites le test ?
L’analyse nutritionnelle du coing
Les données présentes dans les tableaux apportent une information sur la quantité moyenne pour 100 g net de coing cru entier.
Composant | Quantité | % VNR |
---|---|---|
Eau | 83,5 g | — |
Protéines | 0,51 g | 1,02% |
Lipides | 0,10 g | 0,14% |
Acides gras saturés | 0,0085 g | 0,04% |
Glucides | 13,4 g | 5,15% |
Sucre | 6,3 g | 7% |
Fibres | 1,9 g | — |
Vitamine | Quantité | % VNR |
---|---|---|
Provitamine A Béta-carotène | — | — |
Équivalent Vitamine A | — | — |
Vitamine B1 | 0,02 mg | 1,82% |
Vitamine B2 | 0,03 mg | 2,14% |
Vitamine B3 | 0,20 mg | 1,25% |
Vitamine B5 | 0,081 mg | 1,35% |
Vitamine B6 | 0,04 mg | 2,86% |
Vitamine B9 | 3 µg | 1,50% |
Vitamine C | 15 mg | 18,75% |
Vitamine E | 0,55 mg | 4,58% |
Minéraux/Oligo-éléments | Quantité | % VNR |
---|---|---|
Calcium | 11 mg | 1,38% |
Cuivre | 0,13 mg | 13% |
Fer | 0,70 mg | 5% |
Iode | 0,40 µg | 0,27% |
Magnésium | 8 mg | 2,13% |
Manganèse | — | — |
Phosphore | 17 mg | 2,43% |
Potassium | 197 µg | 9,85% |
Sodium | 4 mg | — |
Zinc | 0,04 mg | 0,40% |
Quelle est la saison du coing ?
La saison du coing s’étend de septembre à novembre.
Saison du coing : comment les choisir ?
Pendant la saison du coing, voici quelques conseils pour bien les choisir :
- Vérifiez l’apparence : choisissez des coings qui sont fermes, sans taches et avec une peau lisse. Évitez les coings qui sont mous ou tachés.
- Sentez le fruit : les coings doivent avoir une odeur douce et agréable. Évitez naturellement les fruits qui ont une odeur désagréable.
- Vérifiez la couleur : les coings doivent être de couleur jaune doré à maturité. Si le fruit est encore vert, il n’est pas encore prêt à être consommé.
- Évaluez le poids : les coings mûrs sont généralement plus lourds que les fruits immatures. Vérifiez donc le poids du fruit pour vous assurer qu’il est bien mûr.
- Essayez de gratter la surface du fruit avec votre ongle : si la surface est lisse et brillante, c’est que le fruit est bien mûr. Si la surface est rugueuse et terne, cela indique que le fruit n’est pas encore à maturité.
Saison du coing : comment les conserver ?
Les coings sont des fruits qui peuvent se conserver pendant plusieurs semaines si vous les gardez correctement, dans un endroit frais, sec et bien ventilé, à une température d’environ 5-10 °C.
Les coings peuvent être enveloppés dans du papier journal ou placés dans un sac en papier, cela permettra d’absorber l’humidité et de prolonger leur durée de conservation.
Dans le même ordre d’idée, il est important de ne pas laver les coings avant de les conserver.
Comment cuisiner le coing ?
Nos astuces pour cuisiner le coing
Cuisiner le coin avec tout type de cuisine
Si le coing acquiert un délicieux parfum en mûrissant, il est souvent trop astringent pour être consommé cru.
Cependant, une fois passé à la cuisson, il se plaira avec tout type de cuisine : en tajine, pour accompagner un gibier, confit au miel, en marmelade ou poché, le coing ne vous décevra pas !
Cuisiner le coin : une astuce avant de les cuire
Avant de cuire vos coings, il vous faudra éliminer sa surface duveteuse. Brossez-les sous l’eau à l’aide d’une brosse, et mettez-les aussitôt à cuire dans une marmite.
Cuisiner le coing : comment les éplucher facilement ?
Une fois cuit, laissez-les refroidir quelques minutes, ils s’éplucheront plus facilement !
Si vous souhaitez éplucher vos coings directement, ça peut être un peu difficile en raison de sa peau dure et de sa forme irrégulière, mais voici néanmoins une petite méthode pour vous aider :
- Placez le coing sur une planche à découper et coupez les deux extrémités à l’aide d’un couteau bien aiguisé.
- Tenez le coing fermement et utilisez un économe pour peler la peau en partant du haut vers le bas. Veillez à retirer toute la peau et les parties dures autour de la queue et du cœur.
- Si vous avez du mal à peler le coing avec un économe, vous pouvez également le peler avec un couteau en tranchant doucement la peau en suivant la forme du fruit.
- Une fois que vous avez pelé le coing, vous pouvez le couper en quartiers et retirer le cœur et les graines à l’intérieur.
Bref, une méthode classique mais à appliquer avec prudence !
Comment cuisiner le coin : quelques idées de recettes
Cuisiner le coing en confiture
Nous ne pouvions pas passer à côté de l’incontournable confiture de coing ! Une belle tranche de pain grillé généreusement tartinée, rien de tel pour entamer la journée. Comptez deux bonnes heures pour obtenir la précieuse mixture.
Cuisiner le coing en accompagnement
Contrairement à ses cousins du verger, le coing est peu sucré. Cependant, il apportera une subtile touche sucrée-salée à vos gibiers ou viandes rôties. Confits ou pochés, une astuce originale pour apporter une touche gourmande à vos plats.
Cuisiner le coing en chutney
Une fois vos coings cuits, coupez-les en petits morceaux, ajoutez une pincée de gingembre en poudre, quelques épices et laissez mijotez avec une compotée d’oignon, vous ne reconnaitrez même plus le coing ! Délice garanti.
Cuisiner le coing en compote
Onctueuse et peu sucrée, vous n’aurez aucun sentiment de culpabilité avec ce dessert ! À déguster nature, avec du granola, du fromage blanc ou encore en base d’une tarte.
Comment cuisiner le coing : la recette nutriting de Cheffe Félicie
Curry de légumes d’automne au coing
Et voilà le coing sublimé par Cheffe Félicie… dans une recette de curry savoureux aux saveurs d’automne ! Pour découvrir ce délice, c’est par ici.
FAQ : Coing et bienfaits pour la santé
Quelle est la saison du coing ?
La saison du coing s’étend de septembre à novembre.
Quels sont les bienfaits du coing ?
Au niveau vitamines et minéraux, le coing est avant tout une source de vitamine C (18,75% des VNR aux 100 g). Ceci dit, étant consommé cuit, une partie de la vitamine C sera perdue. Le coing contient également des quantités intéressantes de cuivre (13% des VNR) et de potassium (près de 10% des VNR). Le coing est par ailleurs assez riche en polyphénols. Pour finir, le coing semble utile pour les désordres digestifs, en particulier les reflux gastro-œsophagiens, ainsi que les nausées.
Comment cuisiner le coing ?
Le coing peut être cuisiné en confiture, c’est même le plus habituel. Dans le même esprit, il peut être cuisiné en chutney et en compote. Confit ou poché, il peut également être utilisé en accompagnement, d’une viande rôtie par exemple.
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