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La vitamine C contre le stress et la dépression
La vitamine C fait clairement partie des vitamines les plus connues du grand public. On la consomme habituellement pour un regain d’énergie et de tonus puisqu’elle participe au métabolisme énergétique et contribue à réduire la fatigue. Mais un effet plus surprenant de la vitamine C concernerait le stress et la dépression, comme semble l’indiquer un certain nombre d’études. La vitamine C pourrait même être utilisée en tant qu’adjuvant naturel dans le traitement de la dépression, à la fois sur la dépression infantile et chez l’adulte.
Par Patrick, Co-fondateur de nutriting et expert en nutrition
Publié le 2 février 2023, mis à jour le 17 octobre 2023
La dépression infantile, c’est quoi ?
La dépression est une maladie psychique fréquente. On estime qu’à l’échelle mondiale, 5% des adultes souffrent de dépression1. Elle est heureusement moins courante chez les plus jeunes et les enfants (environ 3% des adolescents connaissent une période de dépression) mais chez ces derniers, les possibilités de traitements sont assez limitées, peu efficaces et mal tolérées.
La dépression infantile, aussi appelée dépression chez l’enfant, est un trouble de l’humeur qui se caractérise par un état de tristesse, de désespoir ou de démotivation persistant qui perturbe la vie quotidienne de l’enfant.
Les symptômes de la dépression chez l’enfant peuvent inclure :
- Des pleurs fréquents ou une humeur maussade
- Une perte d’intérêt pour les activités qui plaisaient auparavant
- Une fatigue ou une léthargie persistante
- Des troubles du sommeil (insomnie ou somnolence excessive)
- Une perte d’appétit ou des changements dans les habitudes alimentaires
- Des difficultés à se concentrer ou à prendre des décisions
- Des sentiments de culpabilité ou d’infériorité
- Des idées noires, des pensées suicidaires ou des tentatives de suicide (dans les cas les plus graves)
La dépression infantile peut être causée par des facteurs biologiques, environnementaux ou psychologiques, tels que des antécédents familiaux de dépression, des traumatismes, des changements importants de vie, des troubles anxieux ou une faible estime de soi.
La vitamine C comme adjuvant naturel dans le traitement contre la dépression infantile ?
Vitamine C et dépression infantile : une étude randomisée contre placebo
En 1980, lors d’un cas d’étude sur la dépression associée à l’hospitalisation pour hépatite chronique, des chercheurs font l’hypothèse qu’une supplémentation en vitamine C pourrait avoir un intérêt dans le traitement de la dépression2.
Ce n’est que 33 ans plus tard que la première étude randomisée contrôlée contre placebo en double aveugle (soit un design d’étude très robuste qui fournit des preuves de bon niveau) est menée sur des enfants afin de tester cette hypothèse.
C’est ainsi que des chercheurs de l’Université de Mansourah en Egypte3 ont voulu savoir si la vitamine C pouvait présenter un intérêt en tant qu’agent adjuvant (c’est-à-dire en conjonction avec le traitement médicamenteux de référence) dans le traitement de cette maladie.
Ainsi, 24 enfants âgés de 7 à 14 ans ont été répartis en deux groupes de manière aléatoire, et ont reçu pendant une période de 6 mois :
- Soit un antidépresseur classique (la fluoxétine) avec 1.000 mg de vitamine C par jour (500 mg, deux fois par jour) ;
- Soit ce médicament avec un placebo.
Pour bien estimer l’évolution de l’état psychique des enfants, les chercheurs ont mesuré l’intensité des symptômes dépressifs tout au long de l’étude, à l’aide de 3 échelles de mesure internationales :
- Le Children’s Depression Rating Scale(CDRS) ;
- Le Children’s Depression Inventory(CDI) ;
- Et le Clinical Global Impressions Scale(CGI).
Vitamine C et dépression infantile : les résultats de l’étude
À partir de 3 mois de traitement, les chercheurs constatent que les enfants qui ont reçu la vitamine C en plus du traitement médicamenteux, voient leur état s’améliorer plus rapidement que les autres.
Au bout de 6 mois, la différence entre les deux groupes s’était encore accentuée.
Bien que les deux groupes aient vu une amélioration significative de leurs scores aux 3 échelles d’évaluation, le groupe supplémenté en vitamine C a montré une diminution significative des symptômes dépressifs par rapport au groupe placebo selon 2 échelles sur 3.
Les chercheurs concluent que la vitamine C pourrait être un agent adjuvant efficace dans le traitement de la dépression majeure chez les patients pédiatriques, c’est-à-dire en conjonction avec les médicaments.
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Vitamine C : stress, anxiété et dépression chez l’adulte
Lien entre statut en vitamine C et dépression chez des personnes âgées malades
En 2006, une équipe de chercheurs menée par le professeur de médecine Salah Gariballa, spécialisé en nutrition et diététique, conduit une étude randomisée en double aveugle4 afin de tester l’effet d’un supplément nutritionnel sur la santé d’une population de personnes âgées (65 ans et plus) hospitalisées pour des maladies diverses.
La composition du supplément était telle qu’elle fournissait 995 kcal d’énergie et 100% des apports nutritionnels de référence en vitamines et minéraux pour une personne âgée en bonne santé.
Ce supplément a bien amélioré (sans grande surprise) l’état nutritionnel des patients, et a conduit à une réduction statistiquement significative du nombre de réadmission.
Le Pr Salah Gariballa, profitant des très nombreuses données récoltées pendant cette étude, décide d’évaluer la prévalence et l’importance clinique de la carence en vitamine C chez ces patients dans une nouvelle étude, publiée en 20145.
En effet, l’état nutritionnel des patients a été évalué à partir de données anthropométriques, hématologiques et biochimiques au début de l’étude, puis après 6 semaines et 6 mois. La vitamine C a été mesurée à l’aide d’une technique fluorimétrique, et de nombreux symptômes sont scrupuleusement suivis, dont ceux de la dépression.
Le Pr Salah Gariballa note que les patients ayant un déficit en vitamine C présentaient des symptômes de dépression significativement plus importants que ceux présentant des concentrations plus élevées au départ, et ce, de manière temporelle avec l’évolution du taux de vitamine C au cours de l’étude.
Il conclut qu’une forte proportion (36%) de patients âgés avait un statut en vitamine C sous-optimal, et cela était associé à une augmentation des symptômes de dépression.
Mais si ce type d’étude permet d’établir des hypothèses concernant le lien entre vitamine C et dépression chez l’adulte, il faut se tourner vers les études randomisées. Et heureusement à partir de cette date, il y en a que quelques-unes.
Vitamine C et dépression : une étude similaire décevante chez l’adulte
En 2015, des chercheurs en psychiatrie de l’Université des sciences médicales de Shiraz en Iran répliquent l’étude sur la vitamine C en tant qu’adjuvant dans le traitement de la dépression infantile faite 2 ans plus tôt6, mais cette fois sur des adultes, et avec un médicament différent mais très similaire à fluoxétine : le citalopram.
L’étude portait sur 44 adultes, répartis aléatoirement en 2 groupes, qui ont soit reçu du citalopram avec de la vitamine C, soit du citalopram avec un placebo. Au bout de 8 semaines de traitement, l’évolution de la dépression est mesurée à l’aide de l’échelle de dépression de Hamilton.
Résultats : aucune différence significative entre les deux groupes.
Une des limites de cette étude par rapport à la précédente concerne sa durée : seulement 8 semaines contre 6 mois précédemment.
Les résultats auraient-ils été différents avec une durée plus longue ? On serait en droit d’en douter, pourtant une précédente étude avait montré un effet de la vitamine C sur les niveaux d’anxiété de patients diabétiques en seulement 6 semaines.
La vitamine C diminue l’anxiété mais pas la dépression chez des diabétiques de type 2
Le diabète de type 2 est une des maladies endocriniennes les plus répandues : elle est notamment associée à un stress oxydatif élevé. Or le stress oxydatif est une cause majeure de dépression et de troubles anxieux, ce qui pourrait expliquer pourquoi chez les personnes diabétiques, l’anxiété, le stress et la dépression constituent des caractéristiques neuropsychiatriques courantes.
Pour tester cette hypothèse, des chercheurs ont mené un essai clinique randomisé en simple aveugle7, dans lequel 45 patients atteints de diabète de type 2 étaient aléatoirement assignés à prendre pendant 6 semaines soit de la vitamine E (400 UI par jour), soit de la vitamine C (1.000 mg par jour), soit un placebo. Les effets sur l’anxiété et la dépression étaient mesurés avec le questionnaire DASS-21 (Depression Anxiety Stress Scales 21-item).
Les résultats ont montré une diminution significative du niveau d’anxiété dans le groupe vitamine C par rapport aux autres groupes, mais il n’y avait pas de différences significatives entre les groupes en termes de changements dans les scores de stress et de dépression.
Il est donc possible qu’une supplémentation à court terme en vitamine C soit bénéfique pour réduire les niveaux d’anxiété chez les patients diabétiques, en atténuant les dommages oxydatifs.
Vitamine C et dépression : les résultats d’une méta-analyse
Ces études ne sont pas les seules à avoir mis en lumière un lien entre le statut en vitamine C et la dépression (ou les symptômes dépressifs). En 2020, une revue systématique portant sur 9 études épidémiologiques8 qui analysaient le lien entre carence en vitamine C, scorbut, dépression et troubles cognitifs, confirme cette association. Mais là encore, s’agissant d’études observationnelles, aucune causalité ne peut être directement déduite.
Il a donc fallu attendre 2021 pour que la première méta-analyse portant sur des essais contrôlés randomisés paraisse9.
10 essais portant sur 836 participants n’ont, hélas, révélé aucune amélioration significative de l’humeur dans l’analyse. Cependant, l’analyse de sous-groupes a montré des effets bénéfiques de la supplémentation en vitamine C chez les patients auxquels on n’avait pas prescrit d’antidépresseurs sur la dépression subclinique (dépression d’intensité légère).
Cette méta-analyse suggère donc provisoirement que la vitamine C peut avoir des effets positifs sur l’humeur des patients souffrant de dépression subclinique. Il faudra donc poursuivre les recherches pour parvenir à une conclusion définitive.
La dépression : un processus encore mal compris
Dépression : des traitements classiques inefficaces ?
Il faut noter que la dépression elle-même reste encore très mal comprise et probablement très mal traitée de nos jours.
En effet, le traitement de première intention de la dépression repose sur une classe de médicaments appartenant à la famille des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).
Or ces médicaments ont été formulé sur la base de la théorie de la dépression sérotoninergique (ou théorie de la sérotinine), qui voudrait que la dépression soit due à une trop faible quantité de sérotonine dans le cerveau.
Dépression : une théorie totalement remise en question
Mais cette théorie a commencé à vaciller dès 2008, avec une des études majeures sur le sujet10 (qui a par ailleurs contribué à la fameuse crise de reproductibilité en psychologie), qui a montré que les études qui avaient des résultats négatifs sur les antidépresseurs n’étaient pas publiés (ce qui représentait un tiers des études faites sur le sujet à l’époque).
Cette théorie semble aujourd’hui plus que jamais remise en question après le coup de grâce, ou la publication du moins, en 2022 dans le prestigieux journal Nature11, d’une revue « parapluie » portant sur 17 revues systématiques et méta-analyses : cette revue indique qu’il n’existe « aucune preuve cohérente de l’existence d’un lien entre la sérotonine et la dépression », et qu’aucune donnée ne peut soutenir à ce jour l’hypothèse selon laquelle la dépression est causée par une baisse de l’activité ou des concentrations de sérotonine.
Nous sommes donc encore très loin de comprendre les mécanismes de la dépression et a fortiori, de pouvoir la traiter.
Le lien entre vitamine C et dépression reste ténu et controversé, même si un certain nombre d’études semblent indiquer que la vitamine C pourrait être utile soit en adjuvant du traitement médicamenteux classique chez l’enfant, soit afin de traiter la dépression très légère chez l’adulte.
Ceci étant, la supplémentation en vitamine C, si elle ne tient pas forcément toutes ses promesses, reste une option sûre, sans effet secondaires, et qui pourrait avoir un bénéfice dans certaines situations. Le rapport bénéfice/risque est donc plutôt très positif pour l’heure.
Sachez néanmoins que la supplémentation en vitamine C ne devrait jamais dépasser 500 mg par prise, lorsqu’elle est administrée par voie orale, car son absorption est limitée par le système digestif.
On peut en prendre de 500 à 2.000 mg par jour, selon le niveau de stress physique ou psychologique ressenti. A ces doses-là, la vitamine C ne possède pas d’effet secondaire notable, et les éventuels excès sont excrétés dans les urines.
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FAQ : Vitamine C, stress et dépression infantile
Qu'est-ce que la dépression infantile ?
La dépression infantile, ou dépression chez l’enfant, est un trouble de l’humeur caractérisé par un état de tristesse, de désespoir ou de démotivation persistant qui perturbe la vie quotidienne de l’enfant. La dépression infantile peut être causée par des facteurs biologiques, environnementaux ou psychologiques, tels que des antécédents familiaux de dépression, des traumatismes, des changements importants de vie, des troubles anxieux ou une faible estime de soi.
Quel est le lien entre vitamine C et stress ?
Le cortisol est une hormone qui permet l’adaptation aux stress physiques (blessures, activité physique) ou psychologiques. Or la vitamine C nécessaire à la synthèse du cortisol. Par ailleurs, la vitamine C aide à l’adaptation au stress, en permettant le retour à la normale du cortisol, une fois le stress passé.
Combien de vitamine C faut-il prendre par jour ?
On peut prendre de 500 à 2.000 mg de vitamine C par jour, selon le niveau de stress physique ou psychologique ressenti. A ces doses-là, la vitamine C ne possède pas d’effet secondaire, et les éventuels excès sont excrétés dans les urines. En revanche, rien ne sert de prendre plus que 500 mg par prise, car l’absorption de la vitamine C est limitée par le système digestif.
- Institute of Health Metrics and Evaluation. Global Health Data Exchange
- Cocchi P, Silenzi M, Calabri G, Salvi G. Antidepressant effect of vitamin C. Pediatrics. 1980
- Mostafa Amr, et al. Efficacy of vitamin C as an adjunct to fluoxetine therapy in pediatric major depressive disorder: a randomized, double-blind, placebo-controlled pilot study. Nutrition Journal 2013
- Gariballa S, Forster S, Walters S, Powers H. A randomized, double-blind, placebo-controlled trial of nutritional supplementation during acute illness. Am J Med. 2006
- Gariballa S. Poor vitamin C status is associated with increased depression symptoms following acute illness in older people. Int J Vitam Nutr Res. 2014
- Sahraian A, Ghanizadeh A, Kazemeini F. Vitamin C as an adjuvant for treating major depressive disorder and suicidal behavior, a randomized placebo-controlled clinical trial. Trials. 2015
- Mazloom Z, Ekramzadeh M, Hejazi N. Efficacy of supplementary vitamins C and E on anxiety, depression and stress in type 2 diabetic patients: a randomized, single-blind, placebo-controlled trial. Pak J Biol Sci. 2013
- Plevin, D., Galletly, C. The neuropsychiatric effects of vitamin C deficiency: a systematic review. BMC Psychiatry. 2020
- Yosaee S, et al. The effect of vitamin C supplementation on mood status in adults: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled clinical trials. Gen Hosp Psychiatry. 2021
- Turner EH, Matthews AM, Linardatos E, Tell RA, Rosenthal R. Selective publication of antidepressant trials and its influence on apparent efficacy. N Engl J Med. 2008
- Moncrieff, J., Cooper, R.E., Stockmann, T. et al. The serotonin theory of depression: a systematic umbrella review of the evidence. Mol Psychiatry. 2022
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